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DUMOUCHEL Alphonse

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Dumouchel a

 

Alphonse Émile René DUMOUCHEL, célibataire, tisserand, né le 26 septembre 1897, 72 rue Thiers à Bolbec,

fils de Arsène Alphonse (1870-1942), menuisier et de LECACHELEUX Marie Augustine (1865-1923), mariés à Ricarville (76) le 25 mai 1895.

 

Domicilié 17 rue Alcide Damboise à Bolbec

Incorporé à compter du 10 janvier 1916 au 21è colonial

Passé au 3è colonial le 7 novembre 1916

Passé au 4è colonial le 13 novembre 1916

Le 17 février 1917, marsouin à la deuxième compagnie de mitrailleuses du 21e régiment d'infanterie coloniale.

"Tué à l'ennemi" le 1er juin 1918 au Fort de la Pompelle à Puisieulx (Marne), à l'âge de 21 ans.

 

Transcription du décès le 7 août 1918 à Bolbec.

Succession :

18 mai 1918, la somme de 41 francs

29 juillet 1918, 1 colis d'objets et la somme de 6.60 frs

28 août 1918, la somme de 14.10 frs 

 

 MORT POUR LA FRANCE 

 

MM création 22/01/1852Décoré de la Médaille Militaire à titre posthume le 14 octobre 1919

"Excellent soldat. Est tombé glorieusement au champ d'honneur en faisant vaillamment son devoir le 1er juin 1918 à la Pompelle (Marne)" 

 

Pompelle02

Attaque du 1 er juin sur la Pompelle.

— A l'Est, l'ennemi ne s'engage que le 1 er juin. Son but est d'encercler par l'Est Reims déjà nettement débordé à l'Ouest. Mais un ordre du général MAZILLIER, commandant le 1er C. A. C., prescrit de défendre à tout prix la ville et la rive droite de la Vesle. L'ennemi ne passera pas; il ne faut pas qu'il passe, car derrière les lignes, il n'y a personne pour défendre la montagne de Reims, toutes les réserves étant à la côte 240, dans la région de Vrigny, où se trouve le général NOGUES. Cette position à l'ouest de la ville, et celle de la Pompelle-Sillery, à l'est, où est le général PUYPÉROUX, constituent les deux piliers de la défense de la cité champenoise, et vont être attaquées toutes deux à la fois, par les Allemands. Qu'elles cassent, ou que l'une d'elles vienne à céder, et la situation de la ville, déjà précaire, deviendra désespérée. La préparation d'artillerie, commencée la nuit du 31 mai, redouble de violence le 1 er juin et s'étend depuis la ville jusqu'au N.-E. de Sillery (ouvrage de Crimée). C'est sur ce front, dont le secteur tenu par le régiment constitue l'aile droite, que, forte de sept à huit bataillons, et précédée de tanks, l'infanterie ennemie donne l'assaut à 4 h.15. Courant derrière leurs projectiles, les assaillants occupent la tranchée de Cambrai d'où, conformément au plan de défense, nos petits postes se sont repliés sur la ligne principale de résistance ainsi jalonnée : ouvrages de Crimée et du Bois Long, tranchée d'Avignon et bastions 1, 2, 3, ouvrage 12 (appelé aussi ouvrage de la Pompelle, ce qui, souvent, l'a fait confondre avec le Fort), Cannes et Lisieux. Le terrain est complètement bouleversé, les réseaux en pièces. Au centre, la 6e compagnie, commandée par le lieutenant FAUR, se maintient magnifiquement sur les bastions du fort qu'elle conserve inviolés malgré des pertes sensibles. L'aspirant BERLIE s'y fait héroïquement tuer. Sans s' attarder à briser cette résistance, l'ennemi, qui connaît la position, s'efforce comme au 1 er mars d'encercler la Pompelle. Il réussit d'abord à enlever Lisieux puis le Bois-Long, malgré la défense acharnée des 7e et 5e compagnies qui, sous les ordres du sous-lieutenant NORBA et du lieutenant PIERSON, se replient sur la voie ferrée en luttant pied à pied. A 6 heures, les assaillants atteignent la tranchée de la Mlawa. Ils y progressent, s'emparant du P. C. Métro qu'ils incendient. Le sous-lieutenant NORBA y est fait prisonnier avec sa liaison. Puis ils découvrent les entrées du tunnel creusé par le génie pour relier le fort à la voie ferrée et s'y engagent, pressant vivement les défenseurs. Le capitaine GUILLERAT fait sauter les entrées et s'enferme dans l'ouvrage. A peine arrivé en permission, le lieutenant-colonel LE BOULANGER a appris les événements survenus au Chemin des Dames, et son haut sentiment du devoir lui a fait aussitôt rejoindre le régiment. Arrivé au P. C. quelques heures avant l'attaque, dont il a suivi la progression, il se porte alors sur la position menacée, en vue d'un retour offensif immédiat. Renforcés par trois sections, prélevées sur la garnison de la position intermédiaire, les éléments de contre-attaque sont aussitôt groupés : à droite, par le lieutenant-colonel lui-même et à gauche par le capitaine RÉMOND, qui, en l'absence du commandant CHARVET, commande brillamment le bataillon engagé. Après une violente préparation de 10 minutes, par toute notre artillerie, les sept contre-attaques de section ainsi constituées s'élancent à la grenade sur les ouvrages tenus par l'ennemi. Ardemment entraînées par leur chef, le capitaine RÉMOND et galvanisées par la présence de leur colonel qui se met en tête de l'une d'elles, les fractions avancent avec une force et un mordant irrésistibles. Le capitaine MARFAINS est blessé en franchissant le parapet. A 9 heures, les ouvrages de Crimée et du Bois-Long et la tranchée d'Avignon sont réoccupés, la liaison est rétablie, à droite, avec le 24e R. I. C., dont les mitrailleurs ont favorisé notre progression. Peu d' instants après, le lieutenant-colonel LE BOULANGER rejoint avec sa colonne d'attaque, le bastion 4, toujours tenu par la demi-section du sergent VANDRENNES, puis rentre enfin dans le fort. A 9 h.30, par une nouvelle contre-attaque menée de la Pompelle avec le lieutenant FAUR et sa 6e compagnie. le lieutenant-colonel LE BOULANGER reprend l'ouvrage 12 et le Métro. Partant de Lisieux par le boyau Micheler, l'ennemi, en force, tente de déboucher sur la voie ferrée et le canal, mettant ainsi en grand péril toute la position. Contenu par le brave adjudant GAUTHIER, l'assaillant se cramponne au terrain sous la protection d'un tank qui a réussi à venir s'embosser sur les pentes sud-ouest du fort et que réduisent au silence les canons de 37 du lieutenant CAZENEUVE. Avec l'appui des mitrailleuses du 23e , les contre-attaques des lieutenants FAUR et AUGENDRE et des sous-lieutenants DONGIER et PAUMÈS peuvent à nouveau progresser et rejettent définitivement l'ennemi dans ses lignes. A 11 heures, la situation est entièrement rétablie. Les Allemands, dont l'attaque a complètement échoué, ont laissé entre nos mains une grande quantité d'armes dont onze mitrailleuses et 104 prisonniers, parmi lesquels 3 officiers. En outre, un grand nombre de cadavres jonchent le terrain, sur la position, dans les réseaux et entre les lignes. Enfin 4 tanks désemparés sont restés dans la plaine. Nos pertes sont de 158 tués, blessés, intoxiqués ou disparus, dont le capitaine MARFAING et le lieutenant COGNIET, le médecin aide-major MARICAN, intoxiqué et le lieutenant NORBA, prisonnier. L'aide-major MARQUANT, intoxiqué, a refusé de se laisser évacuer. L'échec subi par l'ennemi s'étend sur tout le front d'attaque et nos positions à l'est de Reims sont intégralement maintenues.  

Historique du 21e Régiment d’Infanterie Coloniale.

Imprimerie A. Davy et Fils Aîné – Paris – 1920

Source : http://gallica.bnf.fr. Droits : Domaine public. Transcription intégrale : P. Chagnoux – 2013 68 / 97

 

Passerelle entree

Fort pompelle reims 8

Exhumé au cimetière militaire de Chigny-les-Roses (51) le 9 février 1922

Départ de la gare régulatrice le 14 mars 1922

Arrivée à la gare de Rouen-Martainville le 15

Départ à destination de Bolbec le 19 et arrivée le 20

Après la cérémonie religieuse à l'église St-Michel, inhumé à l'emplacement actuel le 21 mars 1922 en compagnie des autres soldats Clouet Georges, Boulet Emile, Lieubray Frédéric et Dubosc Charles (voir : Historique du carré militaire ) 

 

19220322 bolbec ceremonie retour des corps 1

G4 Dumouchel AAllée G - tombe n° 4

 

1 soeur :

Alphonsine Marie Marthe, née en 1896.

 

Sources :

Ministère de la Défense - Mémoire des Hommes

Archives départementales de Seine-Maritime (Etat-Civil, registre matricule, Journal de Rouen)

Archives départementales de Seine-Maritime (sous-série 10 RP 112 à 141)

Archives communales de la ville de Bolbec (archives militaires 4H)