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PARIS Eugène

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Eugène Louis Marie Joseph PARIS, né le 17 janvier 1869 à Noyal-sous-Bazouges (Ille-et-Vilaine),

fils de Constant et de AUBERT Françoise.

Marié le 08 mai 1905 à Campagnolles (14) avec FONTAINE Julia Alexandrine née le 29/01/1868 Mesnil-Clinchamps (14) décédée le 27 mars 1954 à St-Germain-de-Tallevende

Soldat au129è et 24è régiment d'infanterie territoriale

Jdr 15111915 Journal de Rouen édition du lundi 15 novembre 1915 - accident survenu le vendredi 12

19151120 paris

Journal de Rouen du samedi 20 novembre 1915

 

“Mort des suites de blessures” le 19 novembre 1915 à l’hôpital Fauquet à Bolbec, à l'âge de 47 ans.

Inhumé le 20 novembre 1915  dans l'emplacement réservé aux victimes du Devoir au cimetière Monumental de Bolbec en bordure de la Route de Rouen

Corps transféré à l'emplacement actuel vers la mi-juin 1923

 

Journal de Rouen du 22 novembre 1915   découvrir 

 

MORT POUR LA FRANCE

  Les différentes communes de résidence

 

1869  PARIS Eugène Louis Marie Joseph, né le 17 janvier 1869 à Noyal-sous-Bazouges (Ille-et-Vilaine)

1889 Habite chez ses parents à Champ-du-Boult canton de Saint-Sever (14)

1890-1893 Service militaire

1893-1896 Clinchamps-sur-Orne (14)

1896-1898 Gathémo (50)

1898-1905 Clinchamps-sur-Orne (14)

1905 Campagnolles - village des Chartiers (14) 

1905-1909 Saint-Martin-de-Tallevende – Martilly (14) 

1909-1915 Coulonces (14)

 

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Campagne contre l'allemagne du 04 mars au 19 novembre 1915

Eugène PARIS décédé à l’âge de 47 ans est l’un des 5  soldats les plus âgés enterrés dans le carré militaire du cimetière monumental de Bolbec.

 19è RIT ; casernement FALAISE (dans la disponibilité ou dans la réserve)

Le 11 mars 1915 Eugène part de Falaise avec le 2è bataillon du 19è RIT à destination du Havre et est affecté au 24è RIT pour des travaux.

Le 27 avril 1915 passe au 129è RIT (Le Havre)  plus précisément au service des G.V.C. (gardes des voies de communication).

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la réserve de l’armée territoriale : 

Elle est composée des hommes âgés de 40 à 45 ans, c’est-à-dire nés entre 1868 et 1874. La durée est de sept ans. Rapidement la réserve de l’armée territoriale incorpore les hommes âgés de 46 à 49 ans c’est-à-dire nés entre 1868 et 1865. Les unités territoriales ne sont jamais utilisées en temps de paix. 

Les régiments d’infanterie territoriaux ne devaient pas coopérer aux opérations en rase campagne ; le plan de mobilisation ne le prévoyait pas, et ces régiments n’étaient pas outillés pour prêter leur appui aux régiments actifs.

Toutefois les RIT des régions du Nord et de l’Est se trouvèrent engagés d’emblée dans la bataille pour défendre leurs villes et villages. De plus, dès la fin août 1914, les plus jeunes classes des territoriaux furent intégrées dans des régiments d'infanterie d’active et de réserve pour compenser les pertes.

Les régiments territoriaux sont initialement prévus pour assurer un service de garde et de police dans les gares, les villes, les frontières, sur les voies de communication (GVC), à l’occupation et à la défense des forts, des places fortes, des ponts et autres lieux sensibles. Ils se trouvèrent par suite des circonstances engagés dans la bataille ou avec une participation indirecte dans les combats.

Les territoriaux effectuent de la même manière divers travaux de terrassement, de fortification, de défense, entretien des routes et voies ferrées, creusement et réfection de tranchées et boyaux.

Ils forment, avec les gendarmes, chasseurs forestiers, etc., des détachements chargé de suivre l’armée en marche pour explorer et nettoyer le champ de bataille. Il récupèrent ainsi un important matériel composé d’effets en tout genre, notamment des armes, arrêtent et escortent des soldats allemands isolés ou blessés, ramassent, identifient et ensevelissent des cadavres, construisent et gardent des camps de prisonniers. Ils saisissent également du bétail égaré.

Ils sont également chargés de missions de ravitaillement et autres missions de soutien aux troupes de première ligne, sous les bombardements et les gaz. Un nombre important de territoriaux perdent la vie dans ces actions méconnues et difficiles mais indispensables.

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Discours prononcé par le Dr  G. AUGER, Maire de Bolbec.

 

 

"Mesdames, Messieurs.

 

J’ai de nouveau, la triste mission d’adresser à un de nos soldats, au nom de notre patriotique population le suprême adieu.

La mort du territorial PARIS, Eugène Louis Marie Joseph est d’autant plus à déplorer que ce soldat, par la classe à laquelle il appartient, par son service de garde des voies de communication, tout en étant exposé aux fatigues souvent assez pénibles à supporter pour un homme de son âge, pouvait espérer que sa vie au moins n’était pas en danger.

Il a fallu un de ces accidents imprévus et brutaux pour mettre fin à ses jours.

Renversé au milieu d’une nuit obscure et pluvieuse, par une locomotive roulant en sens inverse d’un train dont il se garait ; PARIS a été violemment projeté sur le bord du ballast.

Amené immédiatement à l’hôpital, on constatait que ce territorial avait la cuisse et le bras droit fracturés, lésions qui auraient pu guérir, si en même temps sous la violence du coup, il n’avait eu une fracture de côtes et des lésions internes.

Après une lutte de plusieurs jours PARIS a succombé hier malgré les soins dévoués que lui ont prodigués les sœurs de l’hôpital.

Il avait eu la consolation de voir pendant ses derniers jours sa femme qui n’avait pas hésité à entreprendre un assez long voyage pour embrasser son malheureux mari et lui apporter les baisers de son jeune fils.

D’après les renseignements fournis par son capitaine, PARIS s’était toujours montré un bon soldat faisant son service avec le plus grand dévouement ; aussi sa mort a-t-elle causé à ses camarades et à ses chefs de cuisants et profonds regrets.

Cette fin tragique d’un réserviste de la territoriale, nous montre une fois de plus, comment est épouvantable cette guerre que l’orgueilleuse barbarie des Allemands a déchaînée sur l’Europe.

Non seulement il nous faut déplorer tous les jours, les décès, si nombreux, hélas, de nos concitoyens tués en pleine bataille, mais encore ceux d’hommes que leur âge, leur service à l’arrière paraissent devoir mettre à l’abri de tout danger.

Victime d’un accident survenu en service commandé, PARIS lui aussi a droit de notre part, au même tribut de reconnaissance que celui que nous avons accordé aux valeureux soldats, blessés d’une balle ou d’un éclat d’obus et venus mourir dans nos formations sanitaires.

Puissent, Madame, les témoignages de sympathie et de reconnaissance dont nous entourons aujourd’hui la dépouille mortelle de votre mari être un léger adoucissement à votre cruel chagrin.

Au nom de nos concitoyens, Territorial PARIS,  je vous adresse un dernier adieu." 

F7 paris e

allée F - tombe n°7

Croix 2

EUGENE LOUIS

PARIS

SOLDAT AU 24TERRITORIAL

MORT POUR LA FRANCE

LE 19 NOVEMBRE

1915

A L'AGE DE 47 ANS

Le couple aura 4 enfants dont :

            Victor, né le 14 janvier 1908 à St-Martin-de-Tallevende (14).

               

 

Sources :

Mémoire des Hommes, Ministère de la défense

Archives départementales d'Ile-et-Vilaine (Etat-Civil, registre matricule)

Archives départementales de Seine-Maritime (Etat-Civil, Journal de Rouen)

Recherches Alain Trogoff

 

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