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REVET André

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André Alphonse REVET, célibataire, rattacheur (ouvrier rattachant les fils cassés dans le textile), né le 29 novembre 1895, 153 rue Guillet à Bolbec.

Fils de Henry Alphonse né le 8 mars1857 à Bolbec, tisserand, Décédé le 04/05/1900 à Bolbec et de LESTRELIN Joséphine Emma , tisserande, née le 24/02/1858 à Mélamare (76). Mariés à Bolbec le 8 août 1885.

Domicilié à Elbeuf, 7 rue du Glayeul

 

Soldat au 224e régiment d'infanterie,

Incorporé le 19 décembre 1914

Parti aux armées le 20 mai 1915

“tué à l'ennemi” le 20 juillet 1918, côte 182, sud de Grumilly à Saint-Rémy-Blanzy (Aisne), à l'âge de 23 ans.
 

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Croix de guerre avec deux étoiles de bronze.



Cité à l’ordre n°345 du régiment du 17 juillet 1916 :

" A fait preuve en maintes circonstances du plus grand mépris du danger en accomplissant sa mission d’agent de liaison sous les tirs d’artillerie et d’infanterie ".

Cité à l’ordre de la brigade :

"soldat brave et plein d’entrain au cours d’un coup de main s’est élancé résolument au mépris du danger et sous un violent bombardement à l’assaut d’une tranchée ennemie ".

 

MORT POUR LA FRANCE

 

Transcription du décès le 10 avril 1919 à Cléon (76)

 

AGENT DE LIAISON

 

Militaire chargé de transmettre ordres et informations au sein de l’armée, en particulier lors d’une opération qui rend impossible l’usage du téléphone. Les agents de liaison interarmes (chargés de la cmmunication entre la troupe et l’artillerie par exemple) ou interunités (d’une compagnie à une autre par exemple) n’étaient pas permanents et étaient nommés, comme le montrent de nombreux témoignages, dans l’instant, lorsque la situation l’exigeait. Cependant, certains officiers choisissaient de définir un ordre de roulement journalier ou hebdomadaire et dressaient pour cela une liste d’hommes choisis parmi leurs subordonnés. Connaissant par avance leur «tour », les hommes savaient immédiatement qui devait partir avec l’ordre à transmettre en poche, d’où, peut être, l’impression de rôles permanents. Il existait par ailleurs des officiers d’état-major dont la fonction principale était de  transmettre ordres et rapports entre les différents échelons de commandement, ou entre un service militaire et un organisme civil.

 

224è R.I. - Offensive du 18 juillet 1918

 

Le régiment embarque le 18 juin, à la gare de Saint-Hilaire-au-Temple, et il débarque le 19 à Prouzel (Somme). Il doit relever, dans la nuit du 19 au 20, la 112e brigade anglaise, dans le secteur de Saint-Funcien. Le régiment est en soutien. L'instruction est reprise et les reconnaissances des premières lignes sont effectuées avec beaucoup de soin.

Le 12 juillet, le régiment est alerté. Tous les travaux sur la position Boves sont suspendus ainsi que les exercices. le régiment doit se tenir prêt à embarquer.

Le 13 juillet, l'ordre d'embarquement parvient à 10 heures et le régiment est enlevé en camions automobiles et débarqué à Blaincourt (4e bataillon), Gouvieux (5e bataillon, état-major, compagnie hors-rang) et Précy-sur-Oise (6e bataillon).

Le 15 juillet, à 14 heures, parvient l'ordre de s'embarquer à nouveau en camions automobiles. A 19 heures, le régiment est parti et le 16 juillet, à 4 heures du matin, il débarque dans ses nouveaux cantonnements, à Yvors, Villers-les-Petets et Cuvergnon. Les chefs de corps et les officiers sont convoqués à Chavres, à l'état-major de la division, où ils apprennent qu'une offensive sera déclenchée le 18 juillet, à 4 h.35, et que le régiment est désigné comme réserve de corps d'armée pour la première journée.

Le 18, vers 2 heures du matin, le régiment est en place ; sa tête à la maison forestière (2 km.400 à l'ouest de Dampleux). A l'heure « H » (4 h.30); le régiment se met en marche, conformément aux ordres reçus, en suivant l'itinéraire : layon allant à Fleury, layon de Villers-Cotterêts au carrefour des Cornillards. La préparation d'artillerie est intense. De nombreuses batteries de tous calibres sont en position entre Fleury et Dampleux. L'ennemi dirige sur elles des tirs de contre-batterie, qui obligent les bataillons à marcher parallèlement au layon sous bois. A 6 h.45, la tête du régiment atteint la lisière est de la forêt, au sud du carrefour des Cornillards. Le 5e régiment d'infanterie est engagé à Corcy et le 74e à la ferme Saint-Paul, et la liaison est recherchée avec ces régiments. Vers midi, un ordre du général commandant le corps d'armée prescrit au colonel commandant le régiment de mettre deux de ses bataillons à la disposition de la 128e division d'infanterie. Le 5e bataillon (commandant IBÉROS) et le 6e bataillon (commandant DUBOIS) sont désignés ; ils se mettent aussitôt en mouvement dans la direction de Catifet. Vers 17 h.30, le 4e bataillon et la compagnie hors rang franchissent la Savière sur le pont de Corcy, et s'établissent sur la rive droite de la rivière, en vue d'étayer la progression du 5e régiment d'infanterie, qui a dépassé Corcy, et du 74e, qui a dépassé la ferme Saint-Paul. Cependant quelques mitrailleuses ennemies se révèlent dans le bois aux Juifs. La 13e compagnie reçoit l'ordre de nettoyer ce bois. L'opération, dirigée par le lieutenant SAINT-SEVER, oblige l'ennemi à mettre bas les armes. Quatre officiers, un médecin et une cinquantaine d'hommes sont faits prisonniers. Pendant ce temps, le chef de bataillon DUBOIS, commandant le groupe constitué par les 5e et 6e bataillons, reçoit des ordres pour l'attaque du bois des Brussettes qu'il doit opérer en liaison avec le 169e régiment d'infanterie et le 78e tirailleurs. Le bataillon LIBÉROS commence le mouvement. Il franchit la crête Violaines – bois Madame, battue par les mitrailleuses de Hautwison et par l'artillerie, et atteint sans peine le village de Louâtre, que la 18e compagnie reconnaît et trouve inoccupé. La 17e progresse à son tour, et d'un seul élan les deux compagnies se portent à la corne nord-ouest du bois des Brussettes, où elles prennent de suite des dispositions permettant de résister sur place. Le commandant LIBÉROS est alors averti que la progression sera reprise le 19 par une autre unité et que sa mission est terminée. Le 19, à 2 heures du matin, la relève du bataillon était terminée, et il était remis à la disposition du colonel commandant le 224e régiment d'infanterie.

 

Le 19, vers 4 heures du matin, l'ordre d'opérations pour la journée arrive au colonel. Il s'agit, pour le 224e, de nettoyer les vallées de Navon, de prendre la ferme de Bellevue, celle de la Fontaine-Alix et, ultérieurement, de Grumilly et Giromesnil. Les vallées de Navon sont fouillées par la 23e compagnie, qui fait quatorze prisonniers et y trouve un abondant matériel d'artillerie, dix pièces de 105 et de nombreuses pièces de 150. A la ferme Navon, évacuée par l'ennemi, on trouve un poste de secours abandonné avec de nombreux blessés français et allemands. A 7 heures, le bataillon CHANAL atteint le moulin de la Falaise et la tête du bataillon DUBOIS atteint la ferme de Bellevue, où elle trouve des pièces de 105 et beaucoup de munitions. Vers 11 heures, la 21e compagnie s'installe dans la ferme de la Fontaine-Alix. Vers 13 heures, le bataillon CHANAL reprend la progression en direction de Grumilly, mais ses unités de première ligne sont bientôt soumis à de violents feux de mitrailleuses et sont obligées de s'arrêter. Le colonel prescrit alors au commandant LIBÉROS de prendre à son compte la droite de la zone de marche, de prolonger le bataillon CHANAL vers la droite et de foncer sur Giromesnil. Malgré un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses qui nous cause des pertes sensibles, les bataillons reprennent la progression. A 22 heures, le 5e bataillon enlève le hameau de Grumilly et s'établit à 50 mètres à l'ouest de la route Sareny – Billy. Vers minuit, le 4e bataillon réussissait à s'emparer de Grumilly. Conformément aux ordres reçus, l'attaque est reprise le lendemain, à 6 heures du matin ; mais les sections de première ligne sont arrêtées presque aussitôt par de violents feux de mitrailleuses. Profitant d'un défilement, la 17e compagnie, commandée par le lieutenant PÉLISSIER, exécute un mouvement enveloppant, et les mitrailleuses de la compagnie VALITTE, ayant réussi à mettre hors de combat plusieurs mitrailleurs allemands, toute la compagnie ennemie se rend et est envoyée au poste de commandement de Bellevue. Le 5e bataillon s'élance alors en avant et atteint la ligne Saint-Rémy – Villy, où le barrage ennemi le rattrape et lui cause quelques pertes. Vers 11 h.40, se produit une violente contre-attaque ennemie, menée par un bataillon du 235e  régiment d'infanterie allemande. Cette tentative est brisée par les feux de la compagnie ALIX, de la section de mitrailleuses LEROUX et de la section de mitrailleuses BARONNIER. Dans la soirée, l'ennemi exécute sans succès une nouvelle contre-attaque sur la droite du 1er régiment d'infanterie. Les feux de la C. M. 6 font subir de lourdes pertes à l'ennemi.

 

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Dans une lettre datée du 20 mars 1921 et adressée au Maire de Bolbec, sa mère indique qu'elle part le lendemain "chercher son fils" 

l'autorisation pour l'exhumation n'interviendra à St-Rémy-Blanzy que le 8 avril.

Dans une lettre datée du 20 avril, le maire annonce que l'enterrement du soldat REVET aura lieu le 23 avril puis rectifiée au 2 mai avec les soldats ALLEAUME Alfred et CLOUET Jules

Départ de la gare régulatrice (Creil) le 26 avril 1921

Arrivée par le 2è convoi en gare de Rouen-Martainville le 27 (13 wagons - 383 cercueils)

Arrivée à la gare Bolbec-Ville le 29 à 17h37. (M. Batier, délégué pour convoyer les cercueils de Rouen à Bolbec ).

Obsèques religieuses à l'église St-Michel le 2 mai à 8h45

Inhumé à l'emplacement actuel le 2 mai 1921

 

 

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allée A - tombe n° 6

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A LA MEMOIRE DE

ANDRE ALPHONSE REVET

SOLDAT AU 224E RGT  D'INFIE

MORT POUR LA FRANCE

A ST-REMY-BLANZY (AISNE)

LE 20 JUILLET 1918

DANS SA 23E ANNEE

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CROIX DE GUERRE

REGRETTE DE SA FAMILLE

DE PROFUNDIS

 

Monument aux morts 540f65c002a72

Cléon (76)

Descendance

 

REVET Henry Alphonse, le père d'André s'est marié une première fois à Bolbec le 18/09/1881 avec Marie Léonie DELALANDRE, Tisserande, née le 23/10/1861 à Bolbec et décédée dans la même commune le 21/02/1884.

dont un fils : 

Henri Delphin né le 20/07/1883 à Bolbec, marié à Bolbec le 07/01/1905 avec JEANNE Elise Marie. Décédé le 26/12/1920 à Bolbec (signe l'acte de décès de Marie Louise, sa demi soeur) 

Registre Matricule 1246, dirigé le 16/11/1904  au 29ème Bataillon à Pied, 2ème Classe; Réformé par la Commission Spéciale de ST MIhiel pour "Astygmatisme Binoculaire Acuité Visuelle". Mis en congé illimité le 07/04/1919. Rattaché au 129ème RI, dépôt de démobilisation 1er Echelon n° 2993.

Dont deux fils :

Louis Henri REVET né le 04/04/1905 à Bolbec, décédé le 10/06/1969 à Lens (Pas-de-Calais). Marié le 19/04/1930 à Tonnerre (Yonne) avec CHALONS Germaine Thérèse

André Raymond Alphonse né le 17/10/1909 à Bolbec, marié le 08/09/1934 avec CHAPELLE Odette Madeleine. Décédé le 24/12/1967 à Bolbec. 

 

Du second mariage d'Henry Alphonse, 3 enfants :

- Maurice Geroges, né le 10 mai 1886 à Bolbec  

- Emile Joseph, né le 11 mai 1887 à Bolbec 

- Marie Louise décédée, née le 11 janvier 1891 et décédée le 15 février 1906 à Bolbec

 

Sources :

Ministère de la Défense - Mémoire des Hommes

Archives départementales de la Seine-Maritime (Etat-Civil, registre matricule, Journal de Rouen)

Archives communales de la ville de Cléon

Archives communales de la ville de Bolbec (archives militaires 4H)

Recherches Alain Trogoff