DEHAIS François

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François Eugène DEHAIS, célibataire, domestique agricole, né le 19 septembre 1867 à Bolbec, 42 rue de la Gregeotte.

fils de François Louis, ouvrier menuisier, né le 13 avril 1840 à Bolbec et de DALANCON Marie Célestine, née le 1er octobre 1845 à Normanville (76). Mariés le 13 novembre 1866 à Normanville (contrat de mariage passé le 14 octobre devant Me Olivier, notaire à Fauville) 

 

1887 Domestique à St-Sauveur-le-Vicomte (Manche)

Conseil de révision : affecté au service auxiliaire à cause de sa petite taille (moins de 1,54m)

Omis de la classe 1887

Classe de mobilisation 1889

Réside en avril 1892 à Houppeville (76)

Réside en juillet 1892 à Roumare (76)

Considéré comme « bon pour le service » (circulaire ministérielle du 22 mars 1915)

Soldat de 2è classe, appelé au 24è régiment d’infanterie territorial (18è compagnie)

Arrivé le 14 mai 1915 - (48 ans)

Affecté aux G.V.C. (gardes des voies et des communications)

 

“mort accidentellement” le 21 mai 1916 à l’hôpital auxiliaire n°19 à Bolbec à l'âge de 49 ans.

Décédé de contusions violentes de la colonne vertébrale suite à un accident du 14 mai en gare de Bréauté-Beuzeville

 

Gare de breaute 1

 

Avis de décès envoyé à sa mère, Madame Vve DOUDEMENT chez M. Sébire rue Marcel Nouet, Le Havre

 

Transcription du décès le 22 mai 1916 à Hugleville-en-Caux (76)

Inhumé le  23 mai à 9h00 à l'emplacement des "victimes du Devoir" à Bolbec

Exhumé puis transféré dans le carré militaire à l'emplacement actuel au cours du second semestre 1923

 

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CORTEGE

 

1 - Clergé

2 - Délégation des Sociétés patriotiques

3 - Délégations de militaires

4 - CORBILLARD ( de chaque côté du corbillard, militaires et sapeurs pompiers)

 

Après la famille

1 - La délégation des Dames de la Croix-Rouge et infirmières

2 - Le Maire, le Conseiller Général, les Adjoints

3 - Le Conseil Municipal

4 - Ls corps constitués

5 - Autorités civiles et fonctionnaires

6 - Les élèves des écoles

CORDONS DE POELE *

 

a) de l'Hôpital-Fauquet à l'Eglise

1- M. le Maire (Dr Auger)

2 - Commandant d'Armes (représenté par le Capitaine Legrand)

3 - Le Président de la Croix-Rouge (M. Langer)

4- Un représentant des Sociétés patriotiques

b) de l'Eglise au théâtre

1 - M. Avenel, Adjoint au Maire

2 - M. A. Carpentier, Administrateur de l'Hôpital auxiliaire N° 19

3 - Un militaire

4 - Un militaire

c) du théâtre au cimetière

4 militaires

 

* Signification : Marcher près du cercueil lors d'un enterrement 
Origine : Naguère, "les cordons du poêle" étaient les cordons attachés au drap funéraire qui recouvrait le cercueil lors d'un enterrement. Ces cordons étaient tenus par les proches du défunt lors de la marche funèbre. C'était en quelque sorte un geste symbolique. A l'heure actuelle, "tenir les cordons du poêle" signifie simplement marcher près du cercueil. 

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Mesdames, Messieurs,

      Depuis de longs mois nos ambulances de Bolbec ne recevaient guère plus que des convalescents nous n'avions heureusement eu à déplorer aucun décès. Il faut aujourd'hui qu'un déplorable accident chez un des gardes voies du pont de Beuzeville ait nécessité l'admission à l'hôpital Fauquet de cet homme et entraîné son décès pour nous obliger à ouvrir une nouvelle tombe.

      Le garde voie DEHAIS François, Eugène, que nous accompagnons à sa dernière demeure, est un enfant de Bolbec, où il est né le 19 septembre 1867. Quoiqu'il appartenait à la classe 89, célibataire et sans famille, il avait préféré continuer son service et ne pas profiter de la libération de sa classe.

      Tombé il y a quelques jours du haut d'un wagon qu'il aidait à décharger, il s'était fait une grave entorse de la colonne vertébrale aves lésions médullaires. Les complications consécutives à ce grave traumatisme ont rapidement entrainé la mort et ce soldat a succombé dans la nuit de dimanche.

      Il va dormir son dernier sommeil dans le cimetière de la Ville où il était né et où il avait vécu ses premières années.

      Sans être beaucoup moins exposés que nos vaillants soldats du front, les G.V.C. n’en paient pas moins un lourd tribut à la terrible guerre que l’orgueil, la barbarie d’un peuple nous ont imposée

      Hier encore j’ai eu la triste mission de constater le décès d’un des camarades de Déhais, au poste du parc d’Anxtot, victime d’un tamponnement, alors qu’il venait d’être relevé de garde.

      Aussi devons nous à ces modestes soldats payer notre tribut de reconnaissance et leur offrir, quand il viennent à succomber dans nos formations militaires la dernière hospitalité dans l’endroit réservé par le Conseil Municipal pour recevoir les victimes de cette guerre et permettre ainsi à nos enfants et arrière-neveux de venir jeter des fleurs sur la tombe des vaillants soldats morts pour la France.

      Garde-voie Déhais, au nom de nos concitoyens, je vous adresse un dernier salut ! 

 

19160524 jdr dehais francois

 Journal de Rouen 24 mai 1916

 

F11 dehais fAllée F - tombe n° 11

 

Croix 2

FRANCOIS EUGENE

DEHAIS

SOLDAT AU 24RÉGT D'INFIE TERRITORIAL

DECEDE

LE 21 MAI

1916

A L'AGE DE 49 ANS

 

Hugleville en caux monument morts

P1080920 1

Sources :

Ministère de la Défense - Mémoire des Hommes

Archives départementales de Seine-Maritime (Etat-Civil, registres matricule, Journal de Rouen)

Archives communales de la ville de Bolbec (archives militaires 4H)