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LAHALLE Léon

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Léon Ambroise Edouard LAHALLE, domestique, né le 28 mai 1881 au hameau du Mont à Bolbec, 

fils de Jules Léon, domestique et de LECROQ Zélie Olympe, servante, mariés à Bouville (76) le 5 juillet 1880.

 

Marié le 9 novembre 1912 à Bolbec avec TASSEL Marie, couturière, née à St-Gilles-de-la-Neuville (76) le 22 fevrier 1878.

 

Dirigé le 16 novembre 1902 sur le 72è régiment d'nfanterie

Renvoyé en congé le 23 septembre 1905

Certificat de bonne conduite accordé

 

Affecté au 74è régiment d'infanterie Rouen-sud

Rappelé sous les drapeaux par décret de mobilisation générale du 1er août 1914 

Arrivé au corps le 11 août 1914.

Blessé le 23 septembre 1914 à Thil (Marne) Plaie par balle de schrappnelle au genou droit (soigné à l'hôpital auxiliaire de chateauneuf en Charente).

Passé au 224è régiment d'infanterie le 18 juin 1915

Passé au 72è régiment d'infanterie le 27 juillet 1915

Blessé le 11 mai 1916 au fer à cheval (Argonne) Plaie par éclat de grenade au genou gauche" (soigné à l'hôpital mixte de Rouen).

 

Citation à l'ordre du 272è régiment d'infanterie le 12 juillet 1918

"Bon, brave soldat. Blessé le 23 septembre 1914 à Thil (Marne) et le 11 mai 1916 au fer à cheval (Argonne)".

 

Evacué malade le 9 février 1919

“mort des suites de maladie* contractée en service” le 22 février 1919 dans l’ambulance 1/44 à Fourmies (Nord), 38 ans.

* Grippe et broncho-pneumonie

 

 

MORT POUR LA FRANCE 

CG+1 étoile bronze

 

 

Exhumé à Fourmies le 7 novembre 1921

Départ de la gare régulatrice le 20 novembre 1921

Ré-inhumé à l'emplacement actuel le 26 novembre 1921

 

H2 lahalle 1allée H - tombe n°2

Croix 2

LEON AMBROISE

LAHALLE

SOLDAT AU 272E RGT D INFIE 

MORT POUR LA FRANCE

LE  12 FEVRIER

1919

Historique du 272e régiment d'infanterie, H. Charles-Lavauzelle (Paris), 1920

 
Parti d'Amiens le 10 août 1914, sous le commandement du lieutenant-colonel Brumm, le 272e R. I. fut, dès son arrivée à Stenay, mis à la disposition du 2e C. A. Après un court séjour dans la région de Mouzon - Montmédy, le régiment, suivant le mouvement général de repli, franchit la Meuse à Stenay, le 26 août 1914. Ce n'est que vers Orconte (10 kilomètres sud-est de Vitry-le-François) que le 272e établit, le 6 septembre, ses lignes de défense après une série de marches extrêmement pénibles.  
Partant le 10 septembre de la ferme des Petites Perthes (sud de Vitry), le 272e R. I. prend part à l'attaque générale. Splendide, il s'élance à la poursuite de l'ennemi en déroute et sa belle conduite au cours de cette mémorable journée lui vaut une glorieuse citation à l'ordre du 28 C. A. L'ennemi est en fuite, le régiment revient à la charge et prend part aux affaires du bois d'Hauzy et de Servon-Melzicourt. 
Le 12 octobre, commence pour le régiment une période héroïque au cours de laquelle il inscrit quelques belles pages au Livre d'or de la campagne d'Argonne. Jusqu'au début de juin, pendant huit mois, il lutte sans répit non seulement contre un ennemi qui déverse sans cesse ses bombes et ses grenades sur les tranchées françaises, mais aussi contre les éléments qui semblent se liguer contre nos héros. Dans ces coins à jamais célèbres du bois de La Grurie et de Bagatelle, la lutte est âpre, mais rien ne peut avoir raison de l'héroïque résistance du régiment, qui ne cède pas un pouce de terrain. D'Argonne, le régiment est transporté dans la région de Verdun. Affecté au 2e C. A., en remplacement du 72e R. I., il forme, avec le 128e, la 5e brigade. 
-1915  
C'est à ce moment que le 71e bataillon de marche, commandé par le capitaine Dye, est adjoint au régiment pour former le 4e bataillon. Engagé au mois de juin dans les attaques des Eparges - Calonne - ravin de Sonvaux, il résiste aux violentes contre-attaques que l'ennemi lance avec rage contre les positions perdues par lui. Il quitte le 25 août 1915 la tranchée de Calonne pour le bois des Chevaliers; mais l'heure de la grande offensive de Champagne arrive. Transporté en camions, le régiment débarque le 28 septembre dans la région de Somme-Tourbe. 
L'offensive est victorieuse, mais l'ennemi s'accroche à la butte et au village de Tahure. C'est à la 5e brigade que revient d'honneur de chasser les Allemands de ces fortes positions. Le 6 octobre, à la pointe du jour, l'assaut est donné ; d'un seul bond, dans un élan magnifique, nos troupes s'emparent de tous les objectifs, capturant plus de 200 prisonniers et un nombreux matériel. A la suite de cette action d'éclat, la 5e brigade (272e et 128e) est citée à l'ordre de la IIe armée (ordre n° 43 du 21 octobre 1915), dans les termes ci-dessous : 
« Sous les ordres de son chef, le colonel Nerel, s'est portée vigoureusement à l'attaque d'un village fortifié et d'une crête fortement tenue par l'ennemi; a conquis d'un seul élan les positions où elle s'est maintenue et organisée malgré les contre-attaques ennemies et un violent bombardement d'obus de gros calibres et asphyxiants ».  
1916 
De décembre 1915 à juin 1910, le 272e R. I. va occuper différents secteurs des Hauts-de-Meuse, notamment le bois Bouchot. Au cours de cette période, le lieutenant-colonel Vermot prend le commandement du régiment, en remplacement du colonel Brumm, appelé au commandement d'une brigade. C'est dans la Somme, en pleine bataille, que nous retrouvons, en juillet 1916, le 2728. Il occupe à partir du 29 juillet le secteur de Belloy-en-Santerre où, au prix de pertes sensibles et avec la plus opiniâtre activité, il entreprend des travaux offensifs qui devaient avoir la plus grande utilité. 
Le 4 septembre, le régiment prend part à une grande attaque contre les positions ennemies depuis la Somme jusqu'à Chaulnes. Vaillamment il s'élance à la conquête de ses objectifs les croupes sud d'Horgny, qu'il atteint en très peu de temps, et où il se maintient en dépit de furieuses contre-attaques et de violents bombardements. Les mois d'octobre et de novembre se passent encore dans la Somme, dans le secteur de Berny-en-Santerre. Le régiment y exécute de vastes travaux en vue d'une action offensive ultérieure. Le 25 novembre, il quitte ce champ de bataille où, pendant de longues semaines, il avait mené, dans la boue et sous le feu, la vie la plus pénible, mais aussi la plus glorieuse. 
1917  
Deux stages d'instruction au camp du bois l'Evêque, près de Toul, et une période employée à des travaux défensifs en arrière du front de Lorraine amènent le régiment, au printemps 1917, dans la région de Craonne, puis dans la région entre Brimont et Berry-au-Bac, où il occupe et organise de nouvelles positions enlevées à l'ennemi. 
De cette base de départ, l'assaut est donné le 4 mai au mont Spin, véritable forteresse précédée de tranchées bétonnées et semée de blockaus à l'épreuve. La bataille est dure, les corps à corps s'engagent, mais la résistance ennemie n'empêche pas les vagues d'assaut d'arriver au pied du mont Spin, où leur élan magnifique se brise devant des feux meurtriers. Le régiment, malgré une position défavorable, s'organise sur le terrain conquis et repousse dans une seule journée trois furieuses contre-attaques. Pour la deuxième fois une palme d'honneur vient orner le ruban de la croix de guerre du drapeau. 
(Ordre de la 5e armée, n°234, du 1er juin 1917) : Régiment d'élite dont l'abnégation, l'ardeur offensive, la volonté de vaincre ne se lassent jamais. Le 4 mai 1917, sous l'impulsion énergique et éclairée de son chef, le lieutenant-colonel Vermot, a enlevé de haute lutte, sur une profondeur de 1.000 mètres, quatre lignes de tranchées successives, dont une position dos plus solides, pourvue d'abris bétonnés, défendue par de nombreuses mitrailleuses. Dans un violent combat corps à corps, a capturé 8 officiers, plus de 400 hommes, 11 mitrailleuses arrachées des mains de leurs servants, 4 lance-bondes et d'autres trophées. Relevé le 20 mai, le 272 gagne la région de Verdun. 
Le 26 juin-, la fourragère aux couleurs de la croix de guerre est accrochée au drapeau du régiment par le général Nayral de Bourgon, commandant la 36 D. I. Alerté le 29 juin et transporté en camion sur la rive gauche de la Meuse, le 272e est désigné pour relever sur les pentes sud de la cote 304 les éléments fortement éprouvés par une violente attaque que l'ennemi venait de prononcer. Il fallait, coûte que coûte, tenir sur ces positions avancées. Le 272° s'y accroche, mais il fit plus encore : non content de briser toutes les tentatives ennemies, il redresse, par une série d'actions vivement menées, notre première position. Peu de temps après il va cueillir sur cette cote 304 d'immortels lauriers. 
Le 24 août, il avait l'honneur de faire tomber cette redoutable forteresse. En deux attaques : la première à 4 h. 50, la deuxième à 19 heures, la cote 304 fut dégagée et nos lignes poussées jusqu'au ruisseau de Forges. Le régiment tout entier avait été engagé; la conduite valeureuse de ses bataillons lui valait une troisième citation à l'ordre de la IIe armée. 
(Ordre n°900, du 20 septembre 1917) : Sous le commandement du lieutenant-colonel Vermot, a donné une fois de plus la preuve de son entrain remarquable et de son moral élevé en conquérant, le 24 août 1917, une position de très grande importance (cote 304) et en exploitant le succès sur uns profondeur totale de plus de 2 kilomètres, par une nouvelle attaque au delà des premiers objectifs fixés. 
1918  
Jusqu'au 25 janvier 1918, le 272e défendit et organisa les positions qu'il avait si glorieusement conquises. Après un court repos, il venait d'occuper le secteur d'Avocourt. Mais c'est le moment où l'ennemi déclenche sa première grande offensive. L'heure est grave. Le régiment quitte la Meuse pour l'Oise. Il se prépare à entrer en lice; il gagne la Somme, et, fin avril, il est engagé dans le secteur Ainval Grivesnes. Le colonel Vermot, appelé au commandement d'un groupe de bataillons indigènes, quitte le régiment, et est remplacé à sa tête par le colonel Ruef. 
Dans ce secteur de fin de bataille, où s'est arrêtée la première poussée allemande, le régiment a la lourde tâche d'organiser et de préparer le terrain en vue d'une reprise prochaine des opérations offensives. Le 23 juillet, il se porte à l'attaque des positions ennemies en direction de Sauvillers, bois de Saint-Ribert, appuyé par un bataillon de chars - d'assaut britanniques. Les troupes, merveilleuses de courage et d'audace, s'élancent hardiment, malgré les rafales de mitrailleuses et le tir meurtrier de l'artillerie de campagne ennemie. Les pertes sont sérieuses; mais, grâce à l'héroïsme de tous, les Allemands sont chassés de Sauvillers, du bois de Sauvillers, et leur position dans le bois de Saint-Ribert est rendue intenable. Force leur sera sous peu d'évacuer toute la rive gauche de l'Avre. 
Poursuivant et complétant son glorieux succès du 23 juillet, le 272e prend part, le 8 août, à une action décisive. Il traverse l'Avre malgré le feu intense des mitrailleuses, il s'accroche à la rive est de la rivière et, le 9 au matin, s'empare du bois de Saint-Hubert et des hauteurs de la rive est. C'était là le premier pas vers la victoire finale, et l'avance de nos troupes à partir de ce jour ne devait pas s'arrêter. - Relevé après ces deux actions d'éclat, le régiment est dirigé sur Révigny, ou il se reforme. 
Une quatrième citation à l'armée vient en termes élogieux récompenser les braves du. 272e de leur courage au cours des journées mémorables du 23 juillet et 8 août. (Ordre de la 1re armée, n°106, du 8 septembre 1918) : Après trois mois de séjour dans un secteur qu'il a dû complètement organiser, sous le commandement de son chef, le colonel Ruef, s'est magnifiquement porté à l'attaque, le 23 juillet 1918. Ayant encerclé un centre de résistance, a dû livrer de durs combats pour en réduire les défenseurs et s'opposer aux contre-attaques faites par l'ennemi pour le délivrer. A assuré ainsi la progression de la division. A fait plus de 380 prisonniers dont 12 officiers-et pris 9 mitrailleuses lourdes. 
Une décision du général en chef en date du 4 septembre confère au régiment la fourragère aux couleurs de la médaille militaire. Cependant, se prépare dans le silence la dernière offensive, celle qui doit forcer l'ennemi à la retraite, celle qui doit libérer la France. Le 15 septembre, le 272° R. I. se transporte dans la -région de Somme-Tourbe (Champagne). 
Le 26, au point du jour,, il part à l'assaut de positions formidables, œuvre de quatre années d'efforts et de travail opiniâtre. Brisant toutes les résistances, se frayant à la grenade un passage au travers de ce lacis de tranchées et de réseaux, il franchit la Dormoise et atteint tous ses objectifs. 
L'ennemi, talonné par la 46 D. I., fuit, mais voici qu'il fait volte-face et résiste sur les hauteurs au nord de Marvaux. Le 272e est à nouveau engagé. Par sa ténacité, par son ardeur inlassable, par sa bravoure et son esprit de sacrifice, il force l'ennemi à abandonner progressivement toutes ses positions et le 10 octobre, dès l'aube, les trois bataillons s'élancent résolument à la poursuite des Allemands. 
La marche victorieuse se poursuit, et, le 12 au matin, après avoir bousculé tous les obstacles, les premiers éléments du régiment bordent l'Aisne et occupent Vrizy et Condé-les-Vouziers. L'ennemi est rejeté de l'autre côté de la rivière. Le régiment est alors cité une cinquième fois à l'ordre dé l'armée (IVe armée) : Régiment d'une trempe exemplaire. Sous le commandement du colonel Ruef, a -conquis, le 26 septembre 1918, au prix d'une lutte opiniâtre de toute la journée, une série de positions formidablement organisées sur 4 kilomètres de profondeur et âprement défendues. Y a capturé 610 prisonniers dont 15 officiers, 16 canons de 77, 60 mitrailleuses lourdes, 10 minenwerfers dont 2 de 150, sans compter une quantité non dénombrée de mitrailleuses légères, fusils, lance-bombes, munitions et matériel de toutes sortes. A pris part ensuite, et jusqu'au 13 octobre, à la poursuite de l'ennemi avec une ténacité et une énergie indomptables, malgré des pertes sensibles et les effets des bombardements à gaz. 
Le 272e quitte la Champagne après ce succès et c'est sur la terre de Lorraine, dans le secteur de Lunéville, qu'il devait apprendre, le 11 novembre 1918, la signature de l'armistice. Le 272e R. I. a terminé sa tâche. Brave parmi les plus braves, ce glorieux régiment a inscrit sur les plis de son drapeau les noms à jamais immortels des plus fameuses épopées. Et dans ses rangs il a vu fleurir au milieu des plus fortes vertus guerrières cette camaraderie si franche, si loyale, qui a fait de lui « la grande famille ». Honneur au 272e! 
Honneur à son drapeau! Honneur à ses morts! 

 

Sources :

Mémoire des Hommes

Archives départementales de Seine-Maritime (Etat-Civil, registres matricule, Journal de Rouen)

Archives départementales de Seine-Maritime (sous-série 10 RP 112 à 141)

Archives communales de la ville de Bolbec (archives militaires 4H)