BOCAGE Gustave

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Gustave Eugène André BOCAGE, tisserand puis monteur de chaînes, sapeur-pompier volontaire à la compagnie de Bolbec (sous les ordres de Victor Deschamps), né le 7 mai 1888 rue de la Croix à Gruchet-le-Valasse (76),

fils de Alphonse Léon (°1854), ouvrier de fabrique et de ORANGE Marie-Clémence.tisserande (°1865), mariés le 25 juillet 1885 à Gruchet-le-Valasse

Marié le 12 juillet 1913 à Bolbec avec BAUCHER Madeleine Célestine, tisserande, née le 17 juin 1892 à Lanquetot (76), fille de Eugène Aimable et de CHICOT Marie Ludivine, journalière.

Domicilié à Bolbec, 33 rue Fontaine-Martel puis 11 route de Rouen.

Dirigé le 7 octobre 1909 sur le 150è R.I.

Soldat de 1ère classe le 31 juillet 1911

Renvoyé dans ses foyers le 23 septembre 1911

Rappelé sous les drapeaux par décret de mobilisation générale du 1er août 1914

Arrivé au corps du régiment du Havre le 3 août 1914

Passé au 74è R.I

Nommé caporal le 28 janvier 1915

"Blessé à la jambe et au pied gauche par éclat d'obus le 29 mai 1915 à Neuville St Vaast".

A été mortellement blessé le 23 mai 1916 en s'élançant à l'assaut du fort de Douaumont, au Ravin de la Caillette, à l'âge de 28 ans.

Le ravin de la caillette

20 mai 1916 : Il est prévu une contre offensive pour reprendre le Fort de Douaumont pour le 22 mai 1916.

21 mai 1916 : Témoignage de Lefebvre-Dibon Chef de Bataillon du 74ème RI : A la réunion qui précéda l'attaque du Fort à laquelle prirent part les officiers supérieurs de la Division, le Général Mangin nous avait affirmé que la préparation d'artillerie nous permettrait d'arriver au fort l'arme à la bretelle car le fort serait complètement anéanti.

22 mai 1916 : Sur le front droit (à la Caillette), à l'heure H, les hommes du 74ème RI s'élancent et franchissent toutes les lignes ennemies. La crête du fort est atteinte sans trop de difficulté et les hommes s'affairent maintenant à reconquérir un petit élément bétonné appelé "le dépôt". Après un sanglant corps à corps, l'ennemi recule et l'ouvrage est repris. Le dépôt est soumis aux feux croisés venant des cornes sud-est et nord-est du fort. Le secteur de la Caillette et plus particulièrement le Ravin de la Mort est un véritable charnier.

23 mai 1916 : Ils ont tentés de tenir le dépôt et la tranchée le long du fort. Les pertes sont terribles : 72,2 % des hommes du 74è RI en deux jours !

Les soldats français se préparent à donner l’assaut pour la reprise du fort de Douaumont

Un secours de 150 francs a été accordé à Mme veuve Bocage, le 03 mai 1916

Transcription du décès à Bolbec le 9 octobre 1916*

* Sur l'acte, il est précisé : "... Il nous a été impossible de vérifier le décès..."

Cité à l'ordre du corps d'armée du 7 janvier 1918

"Excellent caporal, s'est toujours fait remarquer par son entrain et son sang-froid dans toutes les affaires auxquelles il a pris part."

MORT POUR LA FRANCE

MM création 22/01/1852

Décoré de la médaille militaire à titre posthume le 22 janvier 1923.

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Identifié par plaque d'identité et transféré au cimetière militaire de Douaumont le 27 octobre 1926

Exhumé à Douaumont le 5 mai 1927

Lettre adressée à Madame BAUDRY veuve BOCAGE demeurant rue des Moulins à Duclair lui annonçant l'arrivée du corps à Bolbec le 7 mai par le 258è convoi

Réunion au dépositaire du cimetière (obsèques civiles)

Inhumé le 9 mai 1927 dans l'emplacement actuel*

* Les restes mortels ont été mis dans un reliquaire

Note : Eugène BOCAGE est le dernier soldat inhumé dans le carré

E2 bocage Allée E - tombe n° 2