PERON Jean-Marie

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Jean-Marie PERON, né le 11 septembre 1891 à Trémaouëzan (Finistère), cultivateur, célibataire,

fils de Yves Marie et de HAMON Marie.

Incorporé au 47è R.I. le 14 septembre 1902 - soldat de 2è classe.

Cheveux et sourcils châtains - yeux roux - front ordinaire - nez moyen - bouche moyenne - menton rond - visage ovale

Taille 1.66m - degré d'instruction générale : 3

Passé dans la disponibilité de l'armée active le 19 septembre 1903

Certificat de bonne conduite accordé

A accompli ses 2 périodes d'exercices en 1908 et 1910 au 19è R.I.

Soldat réserviste au 19e régiment d'infanterie,

Rappelé à l’activité par décret de mobilisation générale le 1er août 1914 – arrivé au corps le 2, à Brest (29)

“mort des suites de blessures” le 20 octobre 1914 à l’hôpital Fauquet, rue Lechaptois à Bolbec, 33 ans.

 

Inhumé le 22 octobre 1914 dans l'emplacement réservé aux victimes du Devoir au cimetière Monumental de Bolbec en bordure de la Route de Rouen

Corps transféré à l'emplacement actuel vers la mi-juin 1923

 

Transcription du décès à Trémaouézan le 20 décembre 1914 

 

MORT POUR LA FRANCE

 

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Il est le premier mort que va compter l'hôpital auxiliaire de Bolbec. Toute la ville est présente à ses obsèques solennelles, relatées dans le menu détail par le Journal de Bolbec du 24 octobre 1914 :  "Nos concitoyens ont eu la pénible mission de conduire à sa dernière demeure, jeudi matin, le soldat Jean-Marie Peron, originaire de Trémaouézan (Finistère) et décédé à l'hôpital de Bolbec des suites de ses blessures. C'était le premier décès constaté dans notre ville, sur un nombre assez important de de blessés. Des obsèques solennelles furent faites à ce modeste défenseur de la Patrie et notre population vint nombreuse lui rendre un dernier témoignage de patriotique admiration. M. l'abbé Dubois, curé-doyen, avait fait appel à ses paroissiens pour prendre part au cortège ; il avait également invité tous les enfants suivant les catéchismes. La levée du corps était faite à 10 heures par le clergé paroissial. Les sapeurs-pompiers, en uniforme, sous la conduite de MM. Deschamps, capitaine, et Levieux, lieutenant, faisaient escorte au char funèbre qui était suivi par tous les soldats blessés, valides, en traitement à l'hôpital de la Croix-Rouge et dans ses annexes. L'administration municipale, les fonctionnaires et de nombreuses notabilités de la région, suivaient également le triste convoi, ainsi que les soeurs de l'hôpital. Avec Messieurs les Médecins et administrations de la Croix-Rouge, les dames infirmières, on remarquait deux infirmières en costume, qui représentaient la famille, malheureusement trop éloignée pour avoir pu venir aux obsèques. Les Sociétés patriotiques accompagnées de leurs drapeaux locaux ; les Anciens de 1870 ; les Coloniaux ; et les Vétérans avaient envoyé également des délégations sous la conduite de leurs présidents. L'Eglise Saint-Michel avait reçu une décoration funèbre avec écussons et drapeaux tricolores. La messe fut célébrée par M. l'abbé Bénard, et l'absoute donnée par M. l'abbé Didierjean (...)". Le 7 novembre, le même journal publie une lettre de remerciement qu'il a reçue émanant du maire de Trémaouézan : "Trémaouézan, le 30 octobre 1914. Monsieur le Directeur du Jouranl de Bolbec, On me communique votre émouvant comte-rendu des obsèques d'un enfant de Trémaouézan, Jean-Marie Peron, décédé à l'hôpital de Bolbec des suites de ses blessures. Sa famille vous remercie et vous prie de transmettre l'expression de sa plus vive gratitude aux autorités tant civiles et militaires que religieuses de Bolbec, et aux sociétés patriotiques qui ont tenu à faire à notre petit Breton des obsèques si solennelles, qu'aux dames de la Croix-Rouge, qui l'ont soigné - nous le savons - avace le plus grand dévouement. J.-M. Peron, est la première victime que la guerre fait dans notre commune, était estimé de tous ici, à cause de ses qualités, et, en particulier, sa grande serviabilité. Il était l'aîné de sept enfants dont six garçons. Il avait remplacé dans sa famille, la mère, morte il y a une douzaine d'années, et c'est lui, on peut dire, qui a élevé ses frères plus jeunes. Trois de ceux-ci sont sous les drapeaux (....)". 

 

F6 Peron j

allée F - tombe n°6

Croix 2

 

JEAN-MARIE

PÉRON

SOLDAT AU 19RÉGIMENT D'INFANTERIE

MORT POUR LA FRANCE

LE 20 OCTOBRE

1914

A L'AGE DE 33 ANS

autres membres de la famille

>Son frère Jean Louis, né à Trémaouézan le 03-01-1887,

marié le 25-11-1913 avec Marie Pauline PODEUR,

Soldat au 219è RI,

disparu (un mois plus tôt) le 21-09-1914, dans le conflit à Autrèches.

Décédé le 23/09/1914, 27 ans (jugement du tribunal civil de Brest audience du 22-04-1920 qui déclare constant le décès de PERON Jean Louis le 23-09-1914 à Autrèches et Bitry)

Transcription à Trémaouézan le 10-05-1920

"Mort pour la France" 

 

De façon générale la famille PÉRON originaire de la Martyre (Finistère ) a été très touchée par la Première Guerre mondiale.

On peut également citer les décès de Guillaume Péron disparu aux Eparges en 1915 et de son homonyme Jean Marie Péron disparu à Maissin le 22 août 1914, tous deux cousins de Jean Marie.

Trois des frères et soeurs des deux soldats disparus étaient morts jeunes

 

 

Sources :

Mémoire des Hommes

Archives départementales du Finistère (Etat-Civil, registres matricule)

Journal de Bolbec